Subordonne circonstancielle de comparaison La comparaison peut porter sur la manire d’agir, sur la qualit, sur la quantit.
1. Les subordonnes de comparaison sont introduites par les conjonctions comme et comme si, si la comparaison porte sur la manire d’agir. Comme peut introduire une action relle ou ventuelle:
Il crit comme il parle (action relle).
Tu raisonnes comme raisonnerait un enfant (action ventuelle).
Le verbe d’une subordonne de comparaison introduite par comme est l’indicatif ou au conditionnel. Comme si introduit une action ventuelle:
Tu me parles et tu me regardes comme si tu m’en voulais.
Soudain, pendant la classe, quand le matre avait le dos tourn, un sourd bourdonnement s’levait, comme si une ruche d’abeilles avait envahi la classe.
(Vaillant-Couturier) Il se raidit comme s’il et t piqu.
(Martin du Gard) Le verbe d’une subordonne de comparaison introduite par comme si est l’imparfait ou au plus-que-parfait de l’indicatif ou bien au conditionnel pass 2-e forme.
On recourt d’habitude l’imparfait, pour exprimer une action ventuelle se rapportant au prsent, et au plus-que-parfait et au conditionnel pass 2-e forme, pour exprimer une ventualit se rapportant au pass.
Pourtant, on emploie galement l’imparfait pour exprimer une action ventuelle au pass, si l’on veut insister sur la simultanit des deux actions, sur le caractre inachev de l’action de la subordonne.
Le chasseur, avec effort, comme s’il dchirait le sol, arracha son corps de la terre.
(Barbusse) Elle restait dans l’encadrement de la porte, comme si au moment de la laisser entrer, elle prouvait quelque gne.
(Martin du Gard) Aussi, quand il s’agit d’actions ventuelles au pass, prsentes comme inacheves, au cour de leur accomplissement, plusieurs variantes sont possibles.
Le verbe d’une subordonne introduite par comme si peut tre aussi au pass immdiat et au futur immdiat dans le pass. Le pass immdiat dans le pass fait ressortir l’antriorit immdiate de l’action:
Il sortit tout fait troubl, comme s’il venait de commettre une sottise.
(Maupassant) Le futur immdiat dans le pass exprime une action ventuelle, prsente comme postrieure relativement au pass:
Sa voix s’trangla et ses yeux se piqurent, comme s’il allait clater en larmes.
(Martin du Gard) 2. Si la comparaison porte sur la qualit, sur le degr de cette qualit, les subordonnes sont introduites par: aussi…que (dans les propositions affirmatives), si…que (de prfresnce, dans les propositions ngatives), moins…que, plus…que, qui sont joints aux adverbes et aux adjectifs:
Il s’est montr aussi patient que je m’y attendais.
Le concert n’tait pas si intressant, qu’on avait espr.
Tu es plus bte que je n’aurais cru.
(Maupassant) Si le degr de la qualit compare n’est pas le mme dans les deux propositions, si c’est un rapport d’ingalit qu’on exprime, et que la premire proposition soit affirmative, on emploie dans la subordonne un ne expltif:
Il est plus fort que vous ne le pensez.
Le concert tait moins intressant que je ne m’y attendais.
3. Si la comparaison porte sur un rapport de quantit, les subordonnes de comparaison sont introduites par: autant que (dans les propositions affirmatives), tant que (de prfrence, dans les propositions ngatives), plus que, moins que, joints aux verbes et aux noms:
Il travaille plus que tu ne travailles.
Tu as autant de livres que j’en ai moi-mme.
Tu n’as pas tant de livres que j’en ai, moi.
S’il travaille autant qu’il mange, ce sera un rude homme.
(Zola) 4. On considre comme des propositions de comparaison les propositions juxtaposes, introduites par des adverbes corrlatifs plus…plus, moins…moins, autant…autant, plus…moins, etc.:
Plus la poire est mre, plus elle est molle.
Plus le vin est vieux, meilleur il est.
Autant elle me plaisait auparavant, autant elle m’est indiffrente aujourd’hui.
Plus sa vie avait t tranquille, plus vivement la piti fminine se dploya dans son me.
(Balzac) Les modes employs dans ces types de subordonnes circonstancielles de comparaison sont: l’indicatif, lorsqu’il s’agit d’une action relle, et le conditionnel, lorsqu’il s’agit d’une action ventuelle.
Ex. Traduisez les phrases en russe, trouvez les propositions comparatives.
Expliquez l’emploi du mode et du temps.
1. Je retournai mon auberge, descendant les rues sur les pavs glissants avec autant de rapidit que j’avais mis de lenteur les monter (Chateaubriand).
2. Il croyait que les lois taient faites pour secourir les citoyens autant que pour les intimider (Voltaire). 3. Gricault, pour mieux voir, s’approcha autant qu’il le put, autant que les fourrs le permirent, autant qu’il se sentit encore couvert (Aragon). 4. On sentait de partout l’ennemi monter, de mme qu’on sentait l’orage (Zola). 5. Et, subitement, elle, qui ne souriait jamais, elle sentit, elle vit aussi nettement que si elle et t devant quelque miroir, un sourire hsitant se dessiner sur ses lvres (Martin du Gard). 6. Jacques se sentait beaucoup moins rvolt par la thse d’Antoine, qu’il n’tait mu, malgr lui, par l’accent humain, confidentiel, qui frmissait sous ses affirmations dogmatiques (Martin du Gard).
7. Il parlait lentement, d’une voix triste, mais ferme, comme s’il avait depuis longtemps prpar ce qu’il disait l, et qu’il et volontairement saisi l’occasion de le dire (Martin du Gard). 8. Miraut menaait la pie sans lui faire le moindre mal, ainsi qu’il agissait avec les enfants (Pergaud). 9. Dehors, il ouvrit un parapluie qu’il tint au-dessus de sa longue personne, mais beaucoup plus haut qu’il n’et fallu et comme s’il se ft agi d’un tendard (Green). 10. Je lui ai vu tordre un plat de vermeil, comme si c’et t de la cire (Balzac).
Ex. Dans les phrases ci-dessous spcifiez la valeur de la conjonction comme et prcisez l’ide rendue par la subordonne (comparaison, manire, cause, temps). Traduisez les phrases en russe.
l. «L’Esprance» partit de Nantes un vendredi, comme le remarqurent depuis des gens superstitieux (Mrime). 2. Le pre Balthazar n’tait pas un ours comme on et pu le croire. Mlle Lerondeau en fut surprise et prouva le besoin de lui parler comme elle le faisait non seulement avec les saints, mais encore avec les hommes (Philippe). 3. Malade comme tait la corvette, elle tait peu rsistante aux secousses (Hugo). 4. Comme il me donnait cet avis, la cloche sonna le djeuner (France). 5. Je pris sa main, comme j’aurais fait un enfant malheureux (Mauriac). 6. Il leur distribua de gros sourires, comme il et fait des enfants (Dorgels). 7. Comme les couloirs sont longs, je suis dans ma chambre avant mme que Folcoche ne soit ressortie (Bazin). 8. Il revint deux jours aprs, comme ils en taient convenus, pour donner une leon Minna (Rolland). 9. Ne sachant point lire, elle prononait les mots comme elle les avait ous dans son enfance (France).
Ex. Traduisez les phrases qui suivent. Dites si la proposition, ayant tel pour mot corrlatif exprime la consquence ou la comparaison.
1. Corneille peint les hommes tels qu’ils devraient tre, Racine les peint tels qu’ils sont (La Bruyre). 2. Les ressources de gnie de Stendhal sont telles qu’il peut multiplier indfiniment les scnes entre Julien et Mathilde sans que nous ayons jamais l’impression non seulement d’une redite, mais mme d’une monotonie (du Bos). 3. Et tel tait l’enchanement des faits dans ce bel ouvrage, qu’on ne pouvait retrancher une page sans dtruire tout le reste (France). 4. Cet homme qui venait de perdre ce qu’il aimait le plus au monde, avait une telle force de vie qu’elle rayonnait de ses yeux, de sa bouche, de ses gestes (Rolland).
5. Aprs la mort de sa femme, il resta toujours habill de la mme manire, tel qu’il tait trente ans lorsqu’il travaillait la route (Chamson).
Ex. Traduisez en franais ce qui suit en employant comme mots corrlatifs:aussi, moins, plus, tant, autant, tel.
l. Голос его показался мне более тихим и менее выразительным, чем в тот день, когда я его слышал в первый раз. 2. Он шел так быстро, как только мог, надеясь прибыть в деревню до наступления сумерек. 3. Я уверен, что вы найдете его таким, каким вы его оставили. 4. Несомненно, он был взволнован больше, чем можно было судить по выражению его лица. 5. Он отвечал на вопросы с такой же быстротой, с какой решал задачи. 6. Этот человек не такой уж нелюдим, как вам это показалось с первого взгляда. 7.
Хотя они сидят в последнем ряду, они слышат вас лучше, чем вы это думаете. 8. Это сражение было менее кровопролитным, чем предыдущее. 9.
Комната, где жил старик, показалась мне при дневном свете еще более неприветливой, еще более запущенной, чем вчера.
Ex. Traduisez en franais ce qui suit en employant les propositions introduites par: comme, de mme que, ainsi que, autant que. Employez dans la subordonne, au cas o ce sera possible, le verbe substitut faire.
1. Вы должны говорить со мной откровенно, как вы говорили бы с вашим отцом. 2. Он не любил своих игрушек и предпочитал, как это случается со всеми детьми, бегать по двoру, играть в прятки. 3. Я люблю природу так же, как любите ее вы. 4. Он смотрел на меня так, как мог смотреть человек, впервые мeня увидевший. 5. Мы позавтракаем на траве, как это делается в туристских походах. 6. Я чувствовал приближение врага подобно тому, как охотник чувствует приближение дичи. 7. Она была дружна с соседским мальчиком так же, как были дружны их родители. 8. Она была очень растроена, насколько можно было судить по ее внешнему виду. 9.
Насколько я помню, во времена своей молодости он обнаруживал незаурядные способности. 10. Насколько мы можем об этом судить, конфликт повлечет за собой серьезные последствия. 11. Все произошло именно так, как она предвидела. 12. Он смотрел на меня, когда я стоял у окна, как смотрят на птицу в клетке. 13. Такой старый человек, как я, не сможет выдержать такого долгого путешествия.
Ex. Traduisez en franais les phrases qui suivent en employant la proposition comparative introduite par comme si.
1. Старуха не упала, а опустилась на землю, как если бы у нее подкосились ноги. 2. Дверь внезапно открылась, как будто кто-то ее энергично толкнул. 3. Она заботится об этом ребенке, как если бы он был ее собственным сыном. 4. Словно угадав мои мысли, она вдруг бросила на меня быстрый и пронзительный взгляд. 5. Журавли летели быстро-быстро и кричали грустно, как будто звали с собой.
Ex. Traduisez en franais les phrases qui suivent en employant des propositions juxtaposes.
1. Таким мой отец был в ранней молодости, таким он оставался до старости. 2. Насколько первая атака была стремительной, настолько вторая была медленной и осторожной. 3. Чем раньше он уедет, тем скорее наладятся наши дела. 4. Каким я представлял вас себе, таким вы и кажетесь мне теперь. 5. Чем больше смотришь на эту картину, тем больше открываешь интересных деталей. 6. Насколько ваш друг приятен в обращении с людьми, настолько его брат кажется мне замкнутым и хмурым. 7. Чем больше я думаю об этом, тем меньше я могу понять, на что он намекал. 8. Чем больше он говорил, тем больше краснел. 9. Насколько Иудушка прежде был придирчив и надоедлив в отношении к другим, настолько он теперь сделался боязлив и покорен.
Subordonne circonstancielle de condition (hypothtique) Les subordonnes runies dans ce groupe peuvent tre:
a) conditionnelles proprement dites, c’est--dire qu’elles expriment la condition sans laquelle l’action de la principale ne pourrait se produire:
Je lui crirai, si vous me dites son adresse.
b) hypothtiques, c’est--dire qu’elles noncent une simple supposition:
Si je vous donne son adresse, lui crirez-vous c) elles peuvent se rapprocher des propositions temporelles:
Si je reois une lettre de lui, je lui rponds toujours.
Les moyens syntaxiques d’exprimer la condition ou l’hypothse sont trs varis: a) la subordination au moyen de diverses conjonctions et locutions conjonctives, souvent marque aussi par la forme du verbe dans les deux parties de la phrase; b) la juxtaposition, le rapport de condition tant marqu par la forme du verbe ou par l’ordre des mots; c) les tours infinitifs et grondifs.
Les subordonnes de condition sont introduites par:
1. si, qui met en relief le rapport de dpendance entre deux faits, deux actions, et qui tablie un rapport de condition consquence. La ralisation de la subordonne entrane infailliblement la ralisation de la principale:
– Tu rigolerais, me dit-il, si tu savais ce que j’cris ma vieille.
(Barbusse) La femme nous dit avec froideur que si elle avait su qu’on lui ferait tant de difficults, elle n’aurait jamais lou la chambre.
(Barbusse) Dans la subordonne conditionnelle introduite par si, on n’emploie jamais ni le futur, ni le conditionnel. Ce sont le prsent, l’imparfait, le plus-que-parfait de l’indicatif et le conditionnel pass 2-e forme qui sont employs.
2. condition que, qui garde encore son sens lexical et exprime plus nettement la condition dont dpend la ralisation de la principale:
Il consentit les accompagner condition qu’on ne le retint pas, une fois arrivs.
3. suppos que…, supposer que…, en cas que…, au cas o…, expriment la fois l’ide de condition et de supposition (Ces locutions conjonctives gardent encore leur sens lexical). La ralisation de la condition, exprime dans la subordonne, se prsente comme peu probable:
supposer que tu ne le trouves pas chez lui, que feras-tu En cas que je sois malade, tu prendra soin de mon petit.
Elle ne songeait pas lui opposer, pour le moment, d’autres conceptions sociales: supposer que Simon le lui permt, elle n’en avait pas d’assez fermes, d’assez sres… (Rolland) Au cas o j’aurais un empchement, je passerais un coup de tlphone.
(Dubois) 4. moins que, qui exprime la condition et la restriction et s’emploie dans les propositions ngatives:
Je t’achterai des gants, moins que les magazins ne soient ferms quand je sortirai du bureau.
Il fut convenu qu’on venderait les meubles moins que l’hritier ne dsirt les garder.
(Maurois) 5. pourvu que, qui exprime la condition et le but:
Elle consentirait tout pourvu que sa mre ft contente.
Byron voulait partir, n’importe o, pourvu qu’on s’loignt d’Angleterre, des souvenirs.
(Maurois) 6. pour peu que, qui exprime la fois la condition et une ide de quantit:
Pour peu que vous soyez renseign dans cette affaire, vous verrez que le jeu ne vaut pas la chandelle.
Pour peu que l’homme se laisse aller sa pente, c’est tout aussitt du malheur qu’il fabrique.
(Martin du Gard) 7. quand, quand mme, quand bien mme, qui expriment une ide de condition et d’opposition:
Quand bien mme il pleuvrait verse, nous devrions sortir, on nous attend.
Je ne renoncerais jamais cette ide, quand le monde entier dirait "non", je dirais "oui".
(Rolland) Les locutions conjonctives condition que, supposer que, suppos que, en cas que, moins que, pourvu que, pour peu que demandent le subjonctif.
condition que se rencontre parfois avec l’indicatif.
Au cas o se fait suivre par le conditionnel.
Dans les deux parties de la phrase dont la subordonne est introduite par quand, quand mme, quand bien mme, on emploie le conditionnel.
Ex. 1. Prcisez l’ide rendue par la subordonne: la condition pure, la condition jointe l’ide de temps, d’opposition, d’hypothse. Traduisez les phrases.
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